La barre de LEDs réinventée
Les barres de LED, on connaît, difficile de faire moins original. Mais Chauvet prend cette affirmation à contrepied avec une série de trois projecteurs,
les COLORado Solo 1, 4 et 6, équipés de très grosses lentilles carrées, machines de grandes tailles faitespour être vues. Et c’est la version à 16 LEDs,
dénommé Solo 4, que nous avons pu tester aujourd’hui.
Découverte
Héritier de la COLORado Solo Batten, COLORado Solo Bar 4 est une grosse machine ! 120 cm de long et 20 cm de côté pour 17 kg, c’est indéniablement un beau bébé. D’autant que l’on n’y trouve pas de poignées, ce n’est donc pas un projecteur des plus maniables. Bien sûr, la conception IP65 joue beaucoup dans le poids de la machine. À l’avant, la grande optique rectangulaire est décomposée en 16 zones, chacune occupée par un émetteur. Sur les côtés, pas grand-chose à signaler, hormis le mécanisme de la trappe pour le filtre, qui glisse vers le bas pour nous permettre d’en changer. Chauvet fournit d’ailleurs plusieurs diffuseurs différents, de 18,5° à 61°.
Côté connecteurs, cachés sous les capots étanches, on trouve des ports de la marque Seetronic, au format True1 pour l’alimentation en In/Out, deux Ethernets et du DMX cinq broches. Les entrées et sorties sont séparées, positionnées de part et d’autre de l’excroissance située à l’arrière du projecteur. C’est également là que se trouve l’écran de contrôle, accompagné de quatre boutons tactiles et d’un port USB-C, lui aussi placé sous un capot de protection.
Au niveau de l’accastillage, Chauvet fournit des étriers composés de deux parties.

La première se fixe sur l’appareil, avec un ajustement possible le long d’une glissière, et est sécurisée par deux barres de verrouillage. La seconde partie se fixe sur la première, et permet soit de poser la machine au sol, soit de recevoir des platines omégas puis des crochets. Il est également possible de tourner les étriers de 90° pour une fixation dans une autre configuration, mais il faudra au préalable changer les barres de verrouillage de place. À l’aide des glissières, on peut facilement placer la machine n’importe où sur un pont.
Deux guides d’alignement sont situés sur un côté du projecteur, que l’on doit sortir du corps à l’aide de gâchettes. On peut également retirer un coupe-flux fixé le long de la machine, puis le remettre en place à l’envers pour qu’il fasse son office.
Source et optique
Nous disposons donc de seize LEDs sur ce projecteur (quatre pour la barre Solo 1 et 24 pour la Solo 6), émetteurs RVB lime et blanc chaud. Le lime est souvent utilisé pour améliorer les teintes pastel et l’indice de rendu des couleurs. Chauvet annonce d’ailleurs un IRC de 95, ce qui est rare sur ce genre de produit. La marque américaine communique sur un angle de projection de 38,8° au tenth peak, qu’il est possible de modifier à l’aide des filtres fournis à 18,5°, 45,7° ou 60,9°. Un filtre transparent est également dans le flight case, servant de protection aux optiques.