Test Console ADJ Link

10 Oct 2024 | n°503, Test Lumière & Vidéo

La définition de la console nomade

Quand on parle d’interfaces nomades, on pense souvent à des dongles USB avec ou sans sorties DMX. Le marché fourmille de ce type de références. Mais d’autres proposent des solutions alternatives avec des contrôleurs physiques, pour manipuler des vrais faders et molettes. C’est le cas d’ADJ avec son ADJ Link, interface physique qui nécessite un iPad connecté pour la programmation, solution intéressante que nous avons testée pour vous.

Pour ceux qui connaissent moins ADJ que d’autres constructeurs (dont moi), la marque n’est pas une nouvelle venue sur le marché. Elle a été créée à Los Angeles en 1985. Le groupe ADJ possède également de nombreuses autres marques dont Elation, Acclaim, Global Truss… Un groupe mondial donc, avec une longue expérience.

Le Hardware

ADJ nous prête donc aujourd’hui une interface dont l’originalité est de proposer un logiciel sous forme d’application pour iPad (non fourni bien sûr). Il faudra avoir la version 14.5 ou supérieure d’iPadOS pour pouvoir installer l’application depuis l’Apple Store. Et non, il n’y a pas de version pour Android.

L’interface physique est assez imposante, avec ses 51 x 32 cm. Un support pour iPad est situé tout en haut, inclinable avec un débattement d’environ 30°. On trouve huit faders de restitution dotés de deux boutons et d’une molette rotative, et un fader GrandMaster avec un bouton Blackout. Des boutons Fixture, Channels, Effects, Scenes, Shows et Subs se trouvent en haut, pour appeler les différentes vues de l’application. 32 boutons multifonction sont situés en haut à droite, et l’ADJ Link propose également des boutons Clear, Save, Solo, Audio, Tap et quatre molettes d’encodage cliquables en bas à gauche. Enfin, on trouve un petit écran de deux caractères et un USB-A pour la lampe fournie.

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Pour un peu moins de 7 kg, ADJ Link est facilement transportable.

À l’arrière, on trouve un Kensington Lock, un connecteur d’alimentation en 9 V, un interrupteur d’allumage, un connecteur optionnel pour l’iPad en USB-B, une antenne pour le réseau Wi-Fi et quatre sorties DMX cinq broches. À noter qu’ADJ Link ne fait que du DMX, aucun protocole réseau n’est proposé.

L’ADJ Link est une console robuste, avec un châssis en métal. Seules les molettes en plastique paraissent de moins bonne qualité.

Connexion

L’ADJ Link, interface physique, crée un réseau Wi-Fi sur lequel on devra connecter l’iPad. Une fois que c’est fait, on peut démarrer l’application ADJ Link pour commencer à encoder. Le lien entre interface physique et logiciel est solide, nous n’avons vu aucune perte de signal durant nos tests. L’intérêt d’une connexion sans fil est évident, on va pouvoir se promener avec l’iPad pour créer ses positions, cacher la console et restituer depuis le public… Tout est envisageable.

L’interface

L’interface logicielle est le cœur du système. C’est ici que l’on va patcher, agir sur les paramètres, créer les matrices pour le pixel mapping et enregistrer les valeurs. Cependant, certaines de ces fonctions comme Clear, Save, les choix de page… pourront également être réalisées depuis la partie physique. À vous de choisir selon votre façon de travailler.
Sans faire un tutoriel complet, nous allons essayer de décrire la philosophie du logiciel.

Cinq vues principales vous attendent en bas de l’interface, auxquelles on accède à l’aide de boutons virtuels, les mêmes que ceux présents physiquement sur le hardware.

Fixture est la première et permet de sélectionner ses machines et les allumer, affichant 32 projecteurs sur 24 pages, soit 768 projecteurs au total (plus une page de 32 groupes). Des boutons virtuels et physiques permettent de passer d’une page à l’autre, changement qui se voit dans le petit écran à cristaux liquides qui affiche le numéro de la page actuelle.

Mais c’est surtout dans cette vue que l’on va pouvoir ouvrir un menu à l’aide d’une icône en haut à gauche, dans lequel on trouve le patch, les options, la création des matrices et des groupes, et la possibilité de modifier ou de créer un profil de projecteur.
Dans le patch, il suffit de sélectionner une ligne et de choisir son profil de projecteur.

Bien sûr, les projecteurs ADJ et Elation sont présents, ainsi que des librairies génériques de style RVB, RVBA…, mais la librairie complète n’est pas dans l’iPad par défaut, et il faudra connecter ce dernier à un réseau Wi-Fi avec accès à Internet pour télécharger les profils que l’on cherche. Pas besoin d’interface complexe, une fois l’iPad connecté, ADJ Link nous permet d’accéder à la liste complète des projecteurs disponibles. Le fabricant a un partenariat avec Atlabase, société fille de l’éditeur de logiciel 3D Capture, et dispose donc d’une immense base de données régulièrement mise à jour.

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