LA QUALITÉ ROBE POUR TOUS LES BUDGETS
Depuis quelques années, quand on pense à Robe, on pense qualité, grosses machines et innovation. Et c’est vrai que les BMFL, Forte ou autres Megapointe trustent le haut de l’affiche, car c’est ce type de produits qui façonne l’image d’une marque. Mais Robe, ce n’est pas que cela. Aujourd’hui, la marque tchèque nous propose un projecteur plus modeste, le Spote. Le but de cette machine n’est pas de remplir les fiches techniques des Zénith, mais bien de proposer la qualité Robe dans les clubs, bars, discothèques, voire chez les petits prestataires. Alors, que donne cette petite bête une fois passée sur notre banc d’essai ? La réponse dans ce test.
Comme son nom l’indique, on a affaire à un projecteur de type spot, l’inspiration principale de Robe étant ici le 250 XT Spot, qui date du début des années 2000. C’est dire si le bond technologique entre les deux est grand. Donc, gobos et prisme mais pas de trichromie, une bonne vieille roue de couleurs, ni iris ni zoom, une optique fixe de 16° ayant été retenue (remplaçable par une optique de 24° en option). On est donc bien dans une machine de début de gamme, avec un projecteur léger, compact, mais qui ne propose pas l’ensemble des prestations d’un spot plus cher.
DÉBALLAGE
Je n’évoque jamais le contenant dans lequel je reçois une machine, car cela dépend forcément des options retenues à l’achat (carton ou flight case). Mais il est vrai que la belle qualité du flight case Robe dans lequel je reçois toujours leurs machines me donne à chaque fois une première impression favorable sur le contenu. A l’ouverture, je découvre une machine de 11 kg, donc largement transportable pour une personne seule, et très compacte. Sous le projecteur, on retrouve la traditionnelle attache élingue et quatre socles pour omégas. Sur la face arrière, du DMX cinq broches in/out et une alimentation in/out en Powercon TrueOne. Robe proposera une carte Ethernet en option, dont le prix n’est pas encore établi.
Sur la face avant, on trouve un écran de paramétrage un peu austère, non tactile, avec quatre boutons. On notera la petite attention sympathique avec le nom des boutons, écrits dans les deux sens pour les situations où la machine a le nez en bas. Impossible de se perdre dans le menu. Une carte est disponible dans la notice et, surtout, la navigation s’avère très intuitive.
Concernant le corps de la machine, la petite bête est compacte, bien proportionnée et ressemble comme deux gouttes d’eau à une autre lyre Robe. Le refroidissement de la base se fait via deux ventilateurs dans les poignées et celle de la source LED via un grand dissipateur, des évents et un ventilateur arrière.
TE ?
Et justement, parlons-en de cette source LED. Si le projecteur nous indique, par son nom, qu’il est un spot, il nous dit également qu’il est un « TE », soit une machine de la gamme Transferable Engine, initiée avec l’Esprite et confortée depuis avec le Forte. Il va d’ailleurs sans dire que la gamme de projecteurs Robe débordera bientôt de noms se terminant ainsi, tant cette technologie est prometteuse.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi cette innovation, je vous renvoie au SONO Mag n° 457, dans lequel figure le test de l’Esprite. Mais, pour faire simple, le moteur Transferable est tout bonnement l’assurance de pouvoir toujours disposer d’un parc de matériel avec des sources lumineuses en bon état car, à l’instar des lampes à décharges, le module TE est interchangeable. Si vous veniez donc à dépasser les 20 000 heures de garantie au-delà desquelles la source aura perdu 30 % de rendement lumineux, ou si vous désiriez changer tout le parc pour uniformiser les flux de vos machines, il vous sera possible de changer vos modules pour repartir sur des LEDs neuves. L’âge des LEDs est également contrôlable grâce à un module NFC intégré, qui vous permet de récupérer les informations sur le moteur actuel.