SIMPLICITÉ ET EFFICACITÉ À L’HONNEUR
Le marché des systèmes in-ear HF a connu peu de nouveautés ces dernières années. C’est donc avec hâte que je déballe le packaging Sennheiser, toujours très soigné.
Le XS Wireless IEM se destine au réseau des magasins de musique pour un public de musiciens amateurs ou semi-professionnels. Le savoir-faire et la qualité de fabrication de la marque allemande sont une fois de plus à la portée de toutes et tous. Par rapport aux modèles plus haut de gamme, les fonctions vont à l’essentiel. Voyons ce que cette petite boîte est capable d’offrir pour un tarif tout à fait abordable.
PREMIER COUP D’ŒIL
Le design est sobre et élégant. Le boîtier métallique est entièrement noir. Il me paraît à la fois solide et léger, voilà ce dont on a besoin pour le transport ! L’écran LCD situé au centre de l’appareil affiche toutes les données auxquelles l’utilisateur a accès. Il n’y a pas de menu ni d’autres options d’affichage, tout est là. La visualisation est très efficace car la luminosité est élevée et les informations sont visibles quel que soit l’angle de vue. Je précise cela car ce n’est pas systématiquement aussi performant sur d’autres appareils concurrents.
L’allumage se fait avec un appui court sur le bouton Power tout à droite. Ensuite, grâce aux boutons Haut et Bas, je sélectionne l’un des trois domaines, à savoir : audio, preset ou tune. Enfin, avec le bouton Set , j’ai accès aux paramètres figurant dans ces domaines. Chaque changement s’affiche sur l’écran, c’est très simple à utiliser. Un quatrième bouton est également présent pour assurer la synchronisation du boîtier ceinture. La cellule d’émission infrarouge est astucieusement dissimulée à droite de l’écran, sous la face avant noire. Pour finir, une prise casque permet de contrôler le mix qui est envoyé dans le système. En cas de problème, cela permet d’identifier à quel endroit (émetteur ou récepteur) la défaillance apparaît.
La face arrière est claire et lisible. Les connexions sont réduites à l’essentiel. Côté audio, le mix qui sort de la console peut être relié avec deux XLR symétriques ou bien deux jacks 6,35 mm. C’est toujours pratique d’avoir le choix pour un produit de cette gamme. Dans le cas d’une utilisation en mono, il faut se brancher dans l’entrée Left. Cependant, je déconseille ce choix-là. Même pour un ou une débutante en la matière, il est vraiment important pour le confort de privilégier la stéréo ! À gauche de la partie audio se situe la prise pour le transfo d’alimentation électrique fourni dans le kit. Pour finir, l’antenne d’émission de la fréquence FM se connecte en BNC, elle est indispensable au fonctionnement de la transmission HF et je conseille de ne pas enfouir l’arrière de l’émetteur au fond d’un rack. Il convient de le positionner si possible en hauteur et sans obstacle entre l’antenne et le récepteur.
Justement, concernant le boîtier, ce qui me marque en premier, c’est le poids. Sennheiser annonce 110 g avec les piles. C’est vraiment un point fort car on souhaite tous qu’il soit le plus discret possible pour le confort pendant le spectacle. Il est conçu entièrement en plastique sauf le clip de ceinture qui est métallique. Du côté de la taille, là aussi, il se situe dans les petits boîtiers. Pas de surprise, c’est le potentiomètre de volume qui allume l’appareil. À l’intérieur de la trappe, je retrouve les trois mêmes boutons que sur l’émetteur pour agir sur les paramètres audio et HF.
UTILISATION
Les paramétrages sont un jeu d’enfant ! La navigation sur l’émetteur est redoutablement simple car les fonctions sont limitées. Ce système est destiné aux utilisateurs qui sont novices dans l’usage des in-ears et dans la gestion des HF. Pour commencer, je dois choisir la fréquence d’émission. J’ai le choix entre huit banques qui contiennent chacune 12 fréquences compatibles. C’est dans le menu Preset que je réalise cette étape. J’ai également la possibilité de déterminer exactement une fréquence voulue dans le menu Tune. L’incrément d’une valeur à une autre est de 25 kHz. La synchronisation est la plus rapide que j’ai vue jusqu’à maintenant. Un appui sur le bouton correspondant lance la procédure. Ensuite, il faut présenter le boîtier ouvert face à l’émetteur et le tour est joué instantanément.
Mais comment choisir la fréquence ? Hélas, ce kit ne propose pas de fonction de scan. Il va falloir se débrouiller avec d’autres outils afin de s’assurer que la liaison fonctionne sans encombre. Le premier conseil que je peux vous donner, c’est d’éviter les canaux de TNT (8 MHz de largeur en France). Il existe plusieurs sites Internet qui donnent les canaux utilisés par lieu géographique. Ensuite, deuxième conseil, éloignez-vous des fréquences des autres équipements HF. Pour ceux qui seraient plus aguerris, Sennheiser dispose du logiciel WSM qui est gratuit et qui permet de calculer un plan de fréquences. Dernière règle importante, si vous avez plusieurs systèmes XS Wireless IEM, utilisez les fréquences d’une seule banque.
Du côté des fonctions audio, la bascule dans le mode mono se décide dans le menu de l’émetteur. On utilise alors une seule entrée physiquement. Puis, le deuxième et dernier paramètre non moins capital, c’est le réglage du gain d’entrée. La valeur va de 0 dB à -21 dB par pas de 3 dB. Il convient de l’ajuster de manière à ce que jamais le signal ne sature l’étage d’entrée de l’appareil. Pas facile, car il n’y a pas d’indication de valeur sur le VU-mètre mais il faut veiller à ne pas sous-moduler non plus. Le boîtier ceinture dispose de fonctions supplémentaires comme un limiteur, un boost des aigus de +10 dB à 13 kHz, et aussi un mode focus qui peut se révéler très pratique dans certaines situations. L’utilisateur va alors entendre une sommation L + R dans ses oreilles. Grâce au réglage de pan, il va être capable d’ajuster le mix entre l’entrée L et l’entrée R. Concrètement, il peut alimenter le côté gauche avec l’instrument qu’il joue et le côté droit avec un mix général de l’orchestre. De cette manière, il devient autonome dans l’équilibre entre lui-même et les autres.
Petit point négatif, la mise en veille de l’écran du boîtier. Je suppose que l’économie d’énergie en est la cause. Le problème, c’est qu’on ne peut pas avoir de visualisation rapide d’une information car 30 secondes après l’allumage, l’écran s’éteint. Pour le réactiver, il faut ouvrir la trappe à pile et appuyer sur un des trois boutons. Je trouve que ce n’est pas pratique car je manipule beaucoup le boîtier pour ce test et il en sera de même sur le terrain. À chaque fois que je veux voir l’écran, il est éteint…