L’ACCESSOIRE STUDIO INDISPENSABLE
Sound Performance Lab, communément appelé SPL, est un fabricant allemand de matériel audio analogique depuis 1983. Avec nombre d’inventions à son actif (Transient Designer, De-Esser fonctionnant par opposition de phase, entre autres), SPL s’est aussi forgé une solide réputation dans le domaine très exigeant du mastering, notamment en concevant à la demande de Bob Ludwig sa console de mastering multicanal MMC1. Dans sa gamme studio, SPL nous propose aujourd’hui une version améliorée et relookée de son contrôleur de monitoring MTC.
Le MTC Mk2 inaugure la présentation des nouveaux appareils de la gamme studio avec une face avant bicolore, bleu marine et noire très élégante. La sérigraphie blanche est parfaitement lisible et tous les boutons poussoirs s’illuminent quand ils sont enfoncés. Impossible de se tromper sur l’activation ou non de l’un d’entre eux.
Les choix des sources comme des destinations (autrement dit les enceintes de monitoring) sont marqués en orangé. Les fonctions « de confort » comme l’inversion des canaux droite et gauche ou l’atténuation du volume d’écoute (DIM) sont signalées en bleu. Les actions plus « destructrices » comme la réduction mono, l’inversion de polarité ou la coupure des sorties enceintes ou casques (mute) sont indiquées logiquement en rouge.
L’ergonomie de la face avant du MTC Mk2 est très intuitive. En partant de la gauche, la partie supérieure permet de choisir parmi les entrées stéréo celles que l’on va écouter, celles « avec un s » car la sélection n’est pas exclusive. On peut avoir en entrée A l’arrivée du son de l’ordinateur, en B un piano électrique, et activer les deux ensemble. Cela permettra à un musicien de chercher une mélodie au clavier en écoutant un fichier audio d’une rythmique sans passer par une station de travail audio numérique.
Les trois premières entrées sont sur jacks symétriques TRS avec le canal gauche réservé aux sources mono (un vieux synthé analogique par exemple). L’entrée C est marquée Cue Mix. Elle permet pendant un enregistrement d’envoyer un mix témoin différent de celui de l’ingénieur du son dans la sortie casque Artist (bouton Cue Mix enfoncé) et dans la sortie stéréo Cue Out qui alimentera un ampli casque externe.
L’entrée D est sur connecteurs RCA asymétriques parfaits pour raccorder un lecteur CD, la sortie d’un préampli hi-fi, ou une platine vinyle avec préampli RIAA intégré. Avoir une entrée « grand public » est une bonne idée pour écouter pendant une production des disques de référence ou vérifier la qualité d’un produit fini en sortie physique.
Un petit regret toutefois, on aurait aimé avoir une entrée symétrique sur connecteurs XLR pour couvrir tous les formats disponibles. Les sorties XLR restent fréquentes sur les convertisseurs numériques haut de gamme et elles sont présentes sur les magnétophones à bandes analogiques ou numériques.
Cela aurait certes posé un problème d’encombrement en face arrière car les sorties haut-parleurs sont pour les deux premières en XLR et la troisième en jacks TRS, ce qui ne laisse pas de quoi caser une autre paire de XLR !
À choisir, il aurait été plus judicieux d’ajouter une paire de XLR en entrée et de la supprimer en sortie B au profit de TRS plus compacts.
Avec le MTC Mk2, on peut envoyer du son simultanément dans plusieurs paires d’enceintes. C’est peu fréquent, mais cela pourra s’avérer utile si l’on veut sonoriser plusieurs zones d’une vaste pièce, ou plusieurs salles dans le cadre d’une présentation/exposition.
Au chapitre des destinations sur la partie droite, on trouve aussi un bouton Sub qui dirige le signal d’entrée vers une sortie XLR, sommation mono large bande destinée à alimenter un caisson de grave. Pas de réglage de niveau ni de fréquence de coupure disponible, SPL considérant que ces commandes sont présentes sur la plupart des subwoofers. La plupart, mais pas tous ! Cela signifie que les enceintes principales (ou satellites) resteront en large bande même en écoute avec subwoofer, ce qui n’est pas idéal.
La sortie Sub peut être activée avec les trois paires d’enceintes disponibles, ce qui n’était pas le cas dans la première version du MTC. L’idée est séduisante mais en pratique, le résultat sera variable et approximatif d’un modèle à l’autre. On peut donc considérer cette sortie Sub comme un bonus, mais pas comme une implantation complète de ce genre de fonctionnalité.
À l’arrière, enfin, une paire de sorties Meter Out permet de raccorder un afficheur de niveau analogique externe.