Inauguré en janvier 1984 comme « salle de concert provisoire », le Zénith de Paris accueille plus de six-mille spectateurs. Étape privilégiée des tournées d’artistes français et internationaux, il voit passer environ cent-soixante-dix événements par an (spectacle, sport, meetings…). Le provisoire a duré, le chapiteau aussi, les styles musicaux ont évolué, tout comme le matériel de sonorisation… et les plaintes pour nuisances sonores se sont multipliées dans les années 2000, motivant des déplacements/constats de la préfecture de Paris et plusieurs procédures judiciaires. Ce qui a suscité l’intervention récente de David Rousseau, ingénieur du son et spécialiste électro-acoustique, et du bureau d’étude acoustique Altia.

UNE ISOLATION À REVOIR

Il faut savoir que le Zénith est un simple (grand) chapiteau : une toile épaisse tendue sur une armature métallique. Cette enveloppe textile, si elle atténue efficacement aigus et médiums, est totalement transparente aux graves et aux infra-graves. Ce n’était pas un problème en 1984, lorsque les sonorisateurs utilisaient des « châteaux » d’enceintes posés de part et d’autre de la scène. C’en est devenu un lorsque les musiques amplifiées et les DJs, tirant parti des progrès effectués par les fabricants de systèmes de sonorisation, se sont mis à générer des niveaux de pression sonore de plus en plus élevés dans le grave puis l’infra…