Protéger la personne
L’électricité est omniprésente dans nos métiers. C’est la source d’énergie finale exclusive à la fois pour la machinerie, la lumière, la vidéo et le son, sans oublier la gestion des données via l’univers numérique devenu tentaculaire. L’électricité est pourtant potentiellement dangereuse. Découvrons les bonnes pratiques.
Rappelons en préambule que l’intervention sur des installations électriques, en particulier quand elles sont sous tension, ne peut être réalisée par tout un chacun. Qualifications et habilitations adaptées aux actions à effectuer sont des préalables. Pour tout connaître sur les habilitations électriques, nous vous invitons à consulter le tuto Sécurité électrique paru dans le numéro 491 de SONO Mag.
Indispensables à tout projet de spectacle, d’événement, mais aussi à toute installation ou chantier impliquant du matériel alimenté par du courant, les professionnels de l’électricité sont amenés à effectuer un ensemble de missions d’étude, de préparation, d’installation, de mise sous tension, de surveillance, de supervision d’équipes et de maintenance.
Certaines de ces tâches sont potentiellement dangereuses. Les statistiques nous indiquent qu’un accident toutes les 30 minutes est lié à l’électricité.
Quels risques pour l’électricien ?
Dans l’univers de l’électricité, près de 30 % des lésions inventoriées interviennent au niveau des mains et des doigts, principalement lors d’interventions sur des installations électriques sous tension, par le contact de parties conductrices, que ce soient des câbles de distribution, des conducteurs dans les armoires et tableaux… Les contacts avec l’électricité sont directs ou indirects, mais les accidents peuvent aussi résulter des conséquences de courts-circuits par projection de matière incandescente. Les risques principaux sont donc les électrisations, brûlures et électrocutions.
Brûlures, électrisation et électrocution
L’électrisation est le passage de courant électrique dans un corps humain, pouvant provoquer des blessures plus ou moins graves. L’électrocution est une électrisation conduisant au décès.
Les brûlures constatées sur des accidents liés à l’électricité sont d’ordre électrothermiques. La peau est généralement la première barrière au passage du courant électrique. L’électrisation peut être responsable de lésions cutanées allant de la simple rougeur à la brûlure du 3e degré au niveau du point d’entrée et de sortie du courant.
En cas d’accident électrique à haute tension, ces lésions cutanées, qui peuvent être minuscules, ne laissent pas présager des brûlures des tissus sous-jacents comme les tissus sous-cutanés, les muscles, les os…
Le courant électrique peut aussi entraîner, sur son trajet, des blessures internes de type cardiaque, musculaire, pulmonaire, neurologique… plus ou moins importantes alors même que les lésions externes sont en apparence minimes.
L’électrisation peut être responsable d’autres lésions – des reins, de l’appareil respiratoire, digestives (ulcération
gastro-intestinale, nécrose…), vasculaires ou oculaires.