Y a-t-il un ordre pour placer les filtres ?
Un article de
Olivier Balagna
Light basics 10
Soumises à de fortes températures, les gélatines placées sur le chemin optique du faisceau d’un luminaire se dégradent toujours très vite. Mais lorsque plusieurs filtres sont superposés, ce phénomène est d’autant plus rapide : migration accélérée des pigments, déformation des diffuseurs, soudure des substrats. D’où la question : y a-t-il un ordre à respecter pour minimiser ou ralentir de tels effets ?
Le concepteur lumière est un coloriste : il doit choisir les angles d’éclairement mais aussi les teintes ou la température de couleur de la lumière ainsi que son degré de diffusion. Pour obtenir le résultat attendu, il associe fréquemment plusieurs types de filtres soustractifs et parfois des diffuseurs. Mais, si les filtres dichroïques sont quasi-inaltérables, la superposition des traditionnelles gélatines entraîne une dégradation accélérée des substrats en polyester ou en polycarbonate et de leurs couches colorées lorsqu’elles sont placées devant une lampe à incandescence à filament de tungstène ou devant une lampe à décharge aux halogénures métalliques dont le modèle type est la lampe HMI.
LES EFFETS DES RAYONNEMENTS DIRECTS
Ces deux types de lampes ont un spectre d’émission très différent. Les premières émettent faiblement dans l’ultraviolet, très peu dans le spectre visible (de 380 à 780 nm) mais considérablement dans la frange infrarouge, allant jusqu’à l’infrarouge thermique (entre 4 000 et 15 000 nm).
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