Fondée en 1983, la firme japonaise Zoom a établi sa réputation dans le milieu musical, avec des processeurs d’effets, des boîtes à rythmes, puis s’est engouffrée dans le marché des petits enregistreurs portables avec la série H (2, 4, 5 et 6). Elle a même fait une incursion dans le domaine de l’image vidéo avec le Q3 HD et le Q8 (captation image HD et quatre pistes audio), qui est véritablement une petite révolution. Enfin, le son n’est plus à la traîne de l’image sur les petites caméras. Aujourd’hui, le secteur des enregistreurs représente plus de 80 % des ventes de la société. Les immenses progrès de la vidéo ont rendu la captation d’images disponible pour tous, mais l’accessibilité des appareils audio professionnels n’avait pas suivi le rythme. Les enregistreurs de terrain, avec des fonctionnalités essentielles telles que le Timecode, étaient réservés aux matériels haut de gamme, donc chers. Avec le F8, Zoom vise une niche intermédiaire, et ouvre la porte de la créativité aux vidéastes/ designers sonores.
LA PROMESSE
Le F8 peut enregistrer simultanément sur dix pistes : huit pistes individuelles (via les entrées de 1 à 8), et un mixage stéréo de ces entrées avec les pistes gauche et droite. Les spécifications constructeur annoncent des préamplis de bonne facture à faible bruit (nous en aurons confirmation au cours de l’essai), un générateur de Timecode d’une grande précision (nous n’avons pas sur le terrain vérifié les fonctions de synchro), le choix entre plusieurs formats de fichiers, l’enregistrement sur doubles carte SD, la gestion de méta données et de certaines fonctions via le Bluetooth, tout ceci pour le tiers du prix des enregistreurs revendiquant des fonctions similaires. Avec un tel argumentaire, on meurt d’impatience !