H-Labs DI02

19 Déc 2024 | n°505, Test Son

La DI qui fait la différence

Jérôme Champelet, créateur de la DI01 à l’époque des studios de l’Hacienda, a été rejoint chez H-Labs par Olivier Collier voici environ trois ans. La DI02 résulte de cette association qui a redonné vie à l’entreprise française. Les DI font partie du quotidien du technicien son et la DI02 ne peut que susciter l’intérêt au vu de son gabarit et de son prix. Alors, que cache cette boîte de direct de chez H-Labs ?

Présentation générale

Ce qu’on remarque en premier quand on sort la DI02 de son carton, c’est son poids. Il y a donc cette sensation de robustesse et de sobriété avec ce boîtier entièrement métallique où rien ne dépasse ! Seulement quatre petits patins en plastique permettant de le surélever de quelques millimètres pour maintenir correctement la boîte sur une surface plane. Pas de connectique, switch ou LED sur les côtés. Car au vu du descriptif du constructeur, la face avant est la partie la moins large. Donc, sur la face avant, deux jacks 6.35, un Input et un Link. Chaque jack possède un switch.

hlabs test

Respectivement, un PAD pour l’atténuation du signal de sortie XLR et un BUF (buffer) qui permet d’adapter l’impédance du signal de la sortie Link uniquement. Face arrière, la fiche d’alimentation secteur, la sortie XLR mâle, un switch GND pour la mise à la terre et un dernier switch LED pour l’éclairage du panneau avant de la DI. Ce dernier commande un ruban de LED jaune-orangé, qui permet d’éclairer de manière élégante cette face de la DI. Un détail peut-être, mais qui s’avèrera plutôt utile sur une scène plus ou moins bien éclairée, ou même en studio.

Une housse souple de transport est également fournie, histoire de protéger des chocs et des rayures lors du transport.

Côté utilisation ?

Comme nous avons pu le voir précédemment, les fonctions de la DI02 n’ont rien de particulier. En termes d’utilisation, elle ressemble à beaucoup de boîtes de directs actives classiques. Sa connexion et sa mise en œuvre sont ordinaires. Il suffit de brancher le boîtier à l’alimentation secteur. On ne s’encombre même pas d’un bouton de mise sous tension !

Mais que peut-on attendre d’une direct box ? Son premier travail est bien sûr d’adapter l’impédance de la source afin d’attaquer l’entrée d’une table ou d’une carte son et d’éviter les pertes de signal, en niveau ou en spectre. Dès lors que la source génère un signal faible, la DI02 propose aussi d’augmenter le niveau de celui-ci de manière significative, mais pas uniquement.

Premier test en utilisant une guitare de type « stratoïde » à micro passif. Entre la connexion directe de l’instrument à la carte RME UFX (fonction « instrument » activée sur TotalMix pour l’impédance) et la connexion à cette même RME (réglage identique des deux entrées et récupération de la sortie XLR de la DI) avec la DI02, il y a un gain d’environ 20 dB avec le PAD. En désactivant le PAD, on gagne 13 dB supplémentaires ! Et tout cela, sans aucun souffle. L’étage de puissance push-pull en classe A est bien présent ! La piste enregistrée en studio via l’utilisation de la DI permettra de réaliser du reamping. La sortie Link peut être reliée à l’entrée d’un ampli, guitare dans ce cas, ou encore vers un pédalier multi-effet. Le switch associé au buffer permet d’adapter l’impédance de sortie à l’équipement de destination.

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