La programmation des consoles lumière #4

19 Déc 2024 | n°505, Tutoriel Lumière & Vidéo

Épisode 4 : On n’est jamais trop organisé

Maintenant que les précédents tutoriels nous ont permis d’être prêts à encoder notre événement, il ne reste plus qu’à nous y mettre. Mais à l’instar de toutes les étapes précédentes, sans une bonne préparation et organisation, nous risquons de perdre de précieuses minutes derrière la console.
Et dans nos métiers où le spectacle doit se dérouler à l’heure, le temps est un luxe que nous ne pouvons pas gâcher. Voyons donc ensemble les outils qui nous permettrons d’avoir une console rangée pour bien débuter.

L’organisation du patch

Première étape après nos tutoriels précédents, il faut patcher nos projecteurs. Impossible ici de détailler la procédure de chaque console, alors évoquons leurs points communs.

La majorité des consoles modernes fonctionnent selon un système de numéro de projecteur, chiffre différent de l’adresse DMX. Beaucoup d’opérateurs utilisent ce système à bon escient pour retrouver facilement leurs projecteurs sans faire des aller-retours incessants dans le patch, ou avoir besoin d’une feuille de patch posée à côté de la console.

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L’exemple d’organisation appliqué à un plan de feux (logiciel Capture), les spots en bleu, washs en orange et PARs LED en vert.
Si on a davantage de projecteurs, on peut partir sur une numérotation basée sur les milliers.
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La même logique appliquée à des dalles Chauvet Nexus 5×5 sur trois rangées et des Sunstrips.

À chacun son système mnémotechnique bien sûr, mais il y a de bons usages. Voici les miens pour exemple.

Dans le cadre d’un spectacle où je n’ai pas plus de cent machines de chaque type, je vais fonctionner par centaines :
les spots commencent toujours par le 101. Mais à chaque début de pont, je vais repartir sur une base de 1, donc 101 à 108 pour mes huit spots du pont 1, puis 111 à 118 pour ceux du pont 2, etc. Je sais donc facilement que mon troisième spot du pont 3 est le 123.
À la face, on peut utiliser systématiquement les numéros à partir de 151 par exemple.

Ensuite ? J’utilise le même système pour les washs, mais en partant du 201. 301 pour les PARs LED si j’en ai ou pour les beams, 401 pour les blinders… L’important, c’est d’être cohérent dans son système de numérotation pour que votre sixième wash du pont 1 ne soit pas le numéro 84, chiffre sans aucune logique et impossible à mémoriser.

Les groupes

Outil d’organisation important, les groupes permettent de rappeler rapidement des ensembles de projecteurs sans avoir besoin de se souvenir des numéros de circuits évoqués plus haut. Plusieurs méthodes existent, selon le type de console utilisée. Certaines se basent sur la manipulation tactile de cases (auquel cas le numéro de groupe n’est pas très important), d’autres utilisent une syntaxe d’appel où il peut être utile d’utiliser une numérotation, avec comme base la première machine du groupe. Pour reprendre l’exemple de mes spots, le groupe 101 appelle les spots du pont 1, 111 ceux du pont 2…
Dans certaines consoles, les groupes ont d’autres fonctions. Sur Cobalt, on peut affecter une intensité aux circuits, ce qui permet de les allumer quand le groupe est assigné aux faders. Dans les consoles Avolites, on peut réaliser l’agencement en 2D des appareils pour y appliquer des effets directement dans le groupe.

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