Minus Green, Plus Green

Un article de
Olivier Balagna
deux correcteurs méconnus
Ils sont sans doute mieux connus des directeurs-photos que des régisseurs et techniciens d’éclairage scénique. Pourtant, les uns comme les autres peuvent avoir de bonnes raisons de les utiliser. Ces deux familles de correcteurs sont destinées à homogénéiser la dominante chromatique des lampes tungstènes à halogènes et celle des tubes fluorescents lorsqu’ils sont utilisés conjointement. Ces deux types de sources de conception très différentes émettent en effet des lumières dont les profils spectraux sont aussi nettement différenciés. Si les directions de lumière sont opposées (celle des fluos venant, par exemple, de gauche et celle des lampes tungstènes de droite), l’éclairement des fluos sur un visage apparaîtra vert sale tandis que celui des tungstènes nous semblera exagérément rosé. Cette perception est indépendante de la température de couleur. Elle tient à la fois aux particularités spectrales des sources mais aussi à la façon dont notre système visuel règle les contrastes chromatiques et exagère la complémentarité des couleurs. Si de tels effets ne sont pas délibérément recherchés par l’éclairagiste ou le dir-phot, celui-ci doit alors intervenir en corrigeant la distribution spectrale de l’une des deux © DR sources voire des deux simultanément. C’est à ce moment-là qu’il va sortir de sa mallette ses précieux filtres correcteurs Minus Green et Plus Green. Pour comprendre leur rôle, examinons d’abord ce qui différencie très précisément le fluo et la lampe tungstène.
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