Le wash détonant
Starway nous propose depuis plusieurs années le Modena, wash-beam composé de sept LEDs de 40 W qui nous avait convaincus lors de nos bancs d’essais, obtenant notamment de très bonnes notes dans le comparatif des petites sources paru dans le SONO Mag n°482. Aujourd’hui, la marque française nous propose une version musclée du Modena, le Daytona. Ce wash de 19 LEDs de 40 W entend bien faire comme son petit-frère, mais en plus grand. On l’essaie ?
Dans les starting blocks
Starway nous propose depuis quelques années des machines aux noms qui fleurent bon les paddocks, tantôt rappelant des voitures célèbres, tantôt des termes liés au monde des sports mécaniques. Et c’est aujourd’hui le patronyme d’un célèbre circuit de course américain dont hérite notre Daytona, peut-être pour rappeler un peu les consonances de son petit-frère, le Modena…
Daytona est un wash assez classique d’aspect, présentant 19 LEDs RVBB en façade. Le corps est un peu bombé et affiche deux ventilateurs d’insertion d’air à l’arrière quand la sortie d’air est effectuée par les évents situés de chaque côté, ces derniers donnant du caractère au projecteur. Les bras disposent d’une finition anguleuse aux arêtes tranchées, tout comme la base. Et cette dernière héberge deux généreuses poignées de transport, et une platine permettant de fixer omégas et élingue en-dessous.
On y trouve également l’écran de contrôle flanqué de six boutons tactiles, et une connectique pléthorique comprenant alimentation en True1 In/Out, DMX cinq broches In/Out, double Ethernet et antenne pour DMX sans-fil. À côté de l’écran se situe également un port USB type A permettant la mise à jour du micrologiciel. L’ensemble est compact, les plastiques sont de qualité, on pourrait juste lui reprocher sa masse de 19 kg qui est au-dessus des 15-16 kg généralement observés dans ce segment.
Source et optique
Pour booster son offre et compléter le Modena de sept LEDs de 40 W en RVBB, Starway propose ici un standard de 19 LEDs toujours en RVBB, agencées en nid d’abeille. L’ensemble est pixellisable LED par LED via des effets préprogrammés, ou bien en pixel mapping depuis une console ou un média serveur si vous choisissez un mode DMX plus conséquent. Le tout loge derrière une lentille de 280 mm de diamètre, qui comme souvent dans ce type de machine, va sortir du capot pour réaliser sa course… de quelques centimètres seulement ici. On le verra dans les graphiques, la lentille permet une étale très régulière et homogène, preuve de sa qualité. Il n’y a qu’aux valeurs de zoom les plus serrées que le rond perd un peu en homogénéité.
Les menus
Daytona dispose d’une batterie connectée aux menus, ce qui permet de préparer sa configuration sans 220 V.
À l’allumage, le projecteur est prêt à fonctionner au bout de 45 s. Les habitués de Starway ne sont pas perdus dans les menus, qui nécessitent pour les autres un petit temps d’adaptation. Le User Mode permet de définir le mode de la machine entre une option basique de 17 canaux jusqu’au mode pixels 16 bits de 16 canaux.
Souvent, ces modes étendus permettent de disposer de tous les paramètres du projecteur, ce qui n’est pas le cas ici. En effet, les modes Pixels 8 et 16 bits ne disposent pas du générateur d’effets intégré, qui ne sera disponible que dans les modes Standard, les modes Basique transformant la machine en wash sans aucune pixellisation possible. Il faudra donc faire un choix entre effets prédéfinis et pixel mapping.
Concernant le contrôle des pixels, les menus permettent de configurer une adresse séparée pour l’ensemble des pixels afin qu’un média serveur puisse les piloter en Kling Net, vous laissant la main sur le reste du projecteur. Mais un paramètre DMX permet cependant de choisir qui du média-serveur ou de la console contrôle les pixels, afin de reprendre la main au besoin.
Pour le reste, les menus sont plutôt complets, on y trouve la gestion de la fréquence des LEDs, de la courbe de gradation, des protocoles entrants et sortants… Certains de ces paramètres peuvent également être manipulés via le DMX.